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L’aide suisse au développement, Nestlé et la privatisation de l’eau

Category: Nouvelles diverses
Créé le mardi 1 octobre 2019 20:08

En février dernier, le Gouvernement de la Suisse annonçait la création d’une fondation à Genève, nommée « Geneva Science and Diplomacy Anticipator » (GSDA). Le but de cette nouvelle fondation est de réguler les nouvelles technologies, depuis les drones jusqu’aux voitures automatiques en passant par l’ingénierie génétique, comme l’évoquait à titre d’exemples le ministre des Affaires Etrangères Suisse Ignazio Cassis lors du lancement public de cette initiative.

Selon M. Ignazio Cassis, les nouvelles technologies se développent très rapidement et cette fondation doit « anticiper » les conséquences de ces avancées sur les plans politique et sociétal. La GSDA se veut également un pont entre les communautés scientifiques et diplomatiques, d’où son emplacement stratégique à Genève, qui accueille déjà plusieurs organisations internationales, de l’ONU à l’OMC.

Le Département suisse des affaires étrangères contribuera à hauteur de 3 millions de francs suisses -l’équivalent d’un peu plus de 3 millions de dollars- à la Fondation dans sa phase initiale entre 2019 et 2022. La ville et le canton de Genève contribueront chacun avec 300 000 FS durant la même période et des contributions privées sont également attendues. L’ancien PDG de Nestlé, Peter Brabeck-Letmathe a été choisi pour présider cette nouvelle fondation. Le vice-président en sera Patrick Aebischer, l’ancien président de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Patrick Aebischer a également été membre du Comité de Pilotage des Sciences de la Santé de Nestlé depuis 2015, comité fondé en 2011 par Nestlé et hébergé sur le campus de l’EPFL.

Suisse : Les eaux souterraines sont de plus en plus difficiles à exploiter

Category: Focus par pays et ville
Créé le jeudi 15 août 2019 10:10

En Suisse, l’état et l’évolution des eaux souterraines sont très suivis par le réseau d’Observation nationale des eaux souterraines (NAQUA) qui compte aujourd’hui quelque 600 stations de mesure. Celui-ci vient de publier les résultats des observations qu’il a menées de 2007 à 2016 et sa principale conclusion est sans appel : des pollutions, provenant en majeure partie de l’agriculture et de la dégradation de produits phytosanitaires, sont de plus en plus souvent décelées dans les aquifères.

80 % de l’eau potable consommée en Suisse proviennent des eaux souterraines par captage de sources ou pompage dans les aquifères et cela implique de s’assurer continuellement qu’elles soient de la meilleure qualité possible. C’est précisément ce qui incombe au réseau NAQUA chargé de surveiller les aquifères typiques du pays, de déterminer leur état naturel et de fournir des informations sur les impacts des activités agricoles et industrielles. Son dernier rapport, qui porte sur la période 2007-2016, révèle que la qualité des eaux souterraines est avant tout affectée par les nitrates et les résidus de produits phytosanitaires utilisés dans l’agriculture intensive.

Le rapport NAQUA pointe avant tout le dépassement de la valeur limite concernant les nitrates, fixée par la législation fédérale à 25 milligrammes par litre, et dont les concentrations, issues des engrais de ferme et des engrais minéraux, sont très révélatrices des impacts de l’agriculture sur les eaux souterraines. En 2014, des concentrations supérieures à ces 25 mg/l ont été relevées dans près de 15 % des stations de mesure. Et dans les zones de grandes cultures, cette valeur a même été dépassée dans 40 % des stations. Des résidus de produits phytosanitaires ainsi que des concentrations élevées de substances issues de leur dégradation (ce que les chimistes appellent des "métabolites") ont été largement détectés.

Lire la suite sur aqueduc.info

Les Zurichois rejettent leur nouvelle loi sur l’eau

Category: Focus par pays et ville
Créé le dimanche 10 février 2019 14:33

Le corps électoral du canton de Zurich a refusé par 54.6 % des voix la nouvelle loi sur l’eau qui avait été adoptée en juillet 2018 par le Parlement cantonal, mais à une courte majorité (84 voix contre 77). Les partis de gauche et les écologistes qui avaient lancé un référendum contre cette loi qu’ils jugeaient "dangereuse" car contraire selon eux au principe intangible de l’eau comme bien commun ont donc rallié la majorité des citoyens et des citoyennes à leur point de vue. Les parlementaires devront remettre l’ouvrage sur le métier.

Si l’on regarde de plus près les résultats de cette votation cantonale (à laquelle ont participé 40 % des électeurs), on voit qu’un tiers seulement des communes (55 sur 162) ont dit ’oui’ à la nouvelle loi mais que les deux grandes villes du canton l’ont nettement rejetée dans la totalité de leurs circonscriptions : Zurich (400’000 habitants, non à 57,2 %) et Winterthur (110’000 habitants, non à 61,2 %). Le rejet le plus marqué est le fait de la commune de Hochfelden (2000 habitants, non à 70 %), la plus forte acceptation a été enregistrée à Uitikon (4’200 habitants, oui à 66 %).

La campagne qui a précédé cette votation (voir la présentation de ses enjeux sur aqueduc.info) a nettement mis en évidence les clivages entre partis de gauche et de droite. Socialistes et écologistes ont particulièrement mis l’accent sur les risques de privatisation des services publics de l’eau dès lors que la loi ouvrait la porte à des investisseurs privés. À quoi les partis de droite, faisant front commun et accusant les référendaires d’avancer des arguments mensongers, rétorquaient qu’il y avait suffisamment de garde-fous pour empêcher toute ingérence extérieure dans les décisions communales.

Suisse: La SSIGE ne voit aucune raison d’encourager la privatisation des distributeurs d’eau

Category: Nouvelles diverses
Créé le mardi 3 avril 2018 12:31

La loi sur l’eau, adoptée en février 2018 dans le canton de Zurich, contient un passage qui est sujet à des controverses: des investisseurs privés vont désormais pouvoir investir dans la distribution de l’eau. Cela a suscité des débats houleux sur les opportunités et les risques que recèlerait une privatisation de la distribution de l’eau potable. La SSIGE a profité de l’occasion pour actualiser sa position concrète en matière de statut juridique et de rapports de propriété concernant les distributeurs d’eau.

L’approvisionnement en eau est et doit demeurer un monopole naturel quant au réseau de distribution de l’eau potable, aliment irremplaçable. Afin de pouvoir distribuer de l’eau potable de manière durable et sécurisée, il convient de déterminer le statut juridique le plus judicieux pour les distributeurs d’eau potable, de manière proactive et objective.

Ces dernières années, environ 925 millions de francs ont été investis annuellement dans le maintien de la valeur des infrastructures de distribution d’eau potable. Par rapport aux coûts de remplacement de ces infrastructures, nous pouvons considérer que les moyens financiers investis dans le maintien de la valeur sont suffisants. Encourager la participation d’investisseurs privés est par conséquent inutile. En Suisse, la qualité de la gestion de l’exploitation est excellente et l’autogestion de la branche fonctionne bien. C’est ce que révèlent régulièrement les résultats des contrôles cantonaux effectués par un organe indépendant.

Lire la suite sur le site web de la SSIGE

La Suisse et le 1%

Category: Nouvelles diverses
Créé le dimanche 1 décembre 2013 14:39

« Pour savoir qui vous dirige vraiment il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer. » Voltaire

« (…) les citoyens des sociétés démocratiques devraient prendre des cours d’auto-défense intellectuelle pour se protéger contre la manipulation et le contrôle » Noam Chomsky

Une récente et importante étude sur le noyau financier des entreprises multinationales éclaire certaines questions qui se posent en Suisse. Dans son introduction, ses auteurs écrivent :

« Dans cette étude nous avons décidé d’identifier de manière détaillée les membres des conseils d’administration des dix principales entreprises de gestion d’actifs et des dix compagnies les plus centralisées du monde. En raison des recoupements, nous arrivons à un total de trente entreprises qui ont en tout 161 membres dans leurs conseils d’administration. Nous pensons que ce groupe de 161 personnes représente le noyau financier de la classe capitaliste transnationale. Ils gèrent collectivement des fonds d’un montant de 23.91 trillions et sont actifs dans pratiquement tous les pays de la planète. Ils sont le centre du capital financier qui contrôle le système économique mondial. Les gouvernements occidentaux et les institutions politiques internationales travaillent dans l’intérêt de ce noyau financier afin de protéger la libre circulation des capitaux partout dans le monde. » [1]

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