STAL salue la décision de la municipalité de Setúbal de récupérer la gestion de l'eau et de l'assainissement

STAL se réjouit du vote par le conseil municipal de Setúbal, le 24 novembre 2021, de la récupération de la gestion publique de l'eau et de l'assainissement par la municipalité, mettant ainsi fin à la concession à des entreprises privées adoptée en 1997 par le parti socialiste, une décision marquée par plusieurs soupçons, dans laquelle EPAL - la principale entreprise publique de l'eau au Portugal - s'était même vu interdire de concourir par la ministre de l'Environnement de l'époque, Elisa Ferreira, favorisant ainsi clairement les intérêts privés.

La décision proposée maintenant par le parti communiste et la coalition des verts-CDU, correspondant à un engagement électoral pris lors des dernières élections locales par cette force politique, a été adoptée avec les votes en faveur des socialistes et l'abstention des sociaux-démocrates. Selon la note publiée par la municipalité, "la gestion publique effectuée par des services municipaux ou des services municipalisés est celui qui s'adapte le mieux à la réalité" et qui, d'un point de vue financier, "devrait représenter une valeur ajoutée supérieure" pour la municipalité de Setúbal "et de meilleures conditions tarifaires pour les usagers".

Pour STAL, il s'agit d'une grande victoire pour la population et les travailleurs, et constitue un autre exemple - après Mafra, Paredes et Santo Tirso, qui ont aussi mis fin aux concessions - qui dément la supériorité proclamée de la gestion privée et confirme que les secteurs de l'eau et de l'assainissement ne doivent pas quitter la sphère publique. 

À cet égard, le syndicat rappelle qu'à Fafe, où Indáqua facture l'une des eaux les plus chères du pays, le contrat se termine à la fin de 2021, ainsi qu'à Trancoso, une autre localité, et il réaffirme ainsi la demande que ces municipalités mettent fin à la privatisation. 

Pour cette raison même, STAL continuera à se battre pour une loi qui empêche la privatisation, sous quelque forme que ce soit, de ces services essentiels et exige la remunicipalisation des services privatisés par des contrats abusifs déjà déclarés illégaux par la Cour des comptes. 

Améliorer le service public et défendre les droits des travailleurs

STAL souhaite que la période de transition qui s'écoulera jusqu'à la création et l'installation des services municipaux se déroule normalement, et exprime, dès à présent, sa totale disponibilité pour accompagner et participer à ce processus, sachant que le Conseil municipal devra admettre tous les travailleurs, dont les droits doivent être pleinement sauvegardés.

Comme le Syndicat l'a toujours affirmé, la privatisation de l'eau est une décision politiquement illégitime, socialement injuste et économiquement erronée, qui porte gravement atteinte aux intérêts de la municipalité, de la population et des travailleurs. Le retour de l'eau à une gestion publique municipale, constitue naturellement un motif de satisfaction pour ceux qui, comme nous, considèrent que l'eau est un droit et non une activité commerciale; cela peut et doit être surtout l'occasion de développer une gestion engagée dans les valeurs du service public, dans la défense de l'environnement et des droits des travailleurs et de la population. 

Pour notre part, nous sommes disponibles et nous ferons tout pour qu'il en soit ainsi.

STAL - Sindicato Nacional dos Trabalhadores da Administração Local e Regional, Empresas Públicas, Concessionárias e Afins