A Dunkerque, Suez-Lyonnaise se fait du beurre sur le dos des plus pauvres

Entre Suez-Lyonnaise et l'agglomération de Dunkerque, c'est une longue histoire. Depuis 1924, plusieurs contrats ont uni les deux parties. Le dernier en date, signé en 2005, est un contrat d'affermage qui lie le syndicat mixte « Eau du Dunkerquois » à l'entreprise. À cette dernière incombe la charge du service de distribution d'eau potable ainsi que l'entretien, la réparation et la surveillance des équipements.

En 2012, sous le mandat de Michel Delebarre (PS), ancien président du syndicat mixte « Eau du Dunkerquois », Suez-Lyonnaise met en place une tarification « éco-solidaire », qui vise à préserver les ressources en eau tout en permettant aux foyers les plus fragiles d'obtenir un tarif social préférentiel. Si sur le papier le projet semble alléchant, les objectifs sociaux initiaux sont aujourd'hui loin d'être atteints. Il semblerait que le seul vrai bénéficiaire de l'opération soit la multinationale de l'eau.

D’où vient cette idée de tarification sociale de l’eau ? En France, ce sont les communes – ou leurs regroupements – qui fixent le prix de la distribution d’eau potable et de l’assainissement collectif. Pour autant, ce ne sont pas les élu.es du syndicat mixte qui ont imaginé l’actuelle tarification « éco-solidaire ». Ils ont seulement passé commande auprès de la Lyonnaise des Eaux qui avait déjà créé un tarif social à Libourne en 2011, avec un objectif : apporter une réponse aux critiques de la gestion privée de l’eau, devenue problème politique dans le courant des années 2000.

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