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Recours en justice du Comitato Umbro Acqua Pubblica contre Umbra Acque spa

Category: Focus par pays et ville
Créé le lundi 29 août 2022 13:18

25 Juin 2022

Action populaire auprès du tribunal de Pérouse par le Comitato Umbro Acqua Pubblica
Avec la gestion privée, les comptes ne sont pas équilibrés pour le citoyen.

Il est prouvé depuis longtemps que profits et services publics sont incompatibles et que la gestion privée maximalise les profits et laisse les dettes et les dysfonctionnements au public.

C'est le cas du service de l'eau qui, après presque 20 ans de gestion privée, a généré des profits et consolidé le patrimoine du gestionnaire grâce au financement public et à l'application de tarifs très élevés.

Alors que les citoyens économisent sur la consommation d'eau parce qu'ils sont sensibles à la préservation de la ressource, ainsi qu'à la facture, les politiciens, d'une part, s'alarment de la crise de l'eau (sécheresse et rationnement de l'eau) et, d'autre part, cautionnent le gaspillage et la surconsommation, comme par exemple, la perte de 50% de l'eau introduite dans le réseau de distribution. Ce taux de perte élevé est causé par la défaillance des opérateurs incapables de réaliser les investissements prévus pour le renouvellement du réseau et la réparation de fuites.

Le cœur du problème est que la gestion privée de services publics essentiels (santé, transport, école...) dans notre cas, le service de l'eau, ne peut qu'entraîner des coûts de gestion élevés, un gaspillage des ressources, une dégradation des infrastructures, une précarité de l'emploi, une perte des compétences professionnelles.

Tout cela a été mis en évidence par le Comitato Umbro Acqua Pubblica qui a poursuivi devant le tribunal de Pérouse Umbra Acque spa, gestionnaire du service de l'eau de 38 mairies de l'Ombrie, avec une action populaire, vu l’inertie de l'assemblée des municipalités qui devait contrôler l'activité du gestionnaire. L'assemblée des municipalités au lieu d’exiger qu’Umbra Acque spa respecte le contrat de gestion, en appliquant si nécessaire les pénalités prévues, a continué durant toutes ces années à souscrire à tout ce qui venait du gestionnaire sans effectuer un quelconque contrôle.

10 ans, mauvais anniversaire Référendum! Encore Draghi!

Category: Focus par pays et ville
Créé le dimanche 13 juin 2021 09:51

Les 11 et 12 juin 2011, après une mobilisation nationale qui a duré 11 ans, le mouvement de l'eau bien commun, né du premier Forum social européen de Florence et qui s’est développé sur tout le territoire, a conduit 27 millions d'Italiens à voter OUI à l'abrogation de l'article 23 bis du décret-loi 112/2008, qui obligeait les autorités locales à privatiser tous les services publics, promu par le gouvernement Berlusconi de l'époque.

C'est également ce qu'espérait le précédent gouvernement Prodi qui, lorsqu'il présidait la Commission européenne en 1999-2004, soulignait déjà que 70% du PIB européen était produit par les dépenses publiques et qu'il était nécessaire de transférer une partie de ce PIB vers les entreprises privées.

L'impact de cette gigantesque mobilisation populaire (où tous les partis politiques ont été réduits au rang de simples supporters, car ils étaient impliqués dans le partage du gâteau des services publics par des systèmes clientélistes) a permis de bloquer les politiques de privatisation des services publics.

C'est dans ce contexte de séisme politico-institutionnel qu'intervient la lettre "secrète" envoyée le 5 août 2011 au gouvernement italien par Jean-Claude Trichet, alors président de la BCE, et par Mario Draghi, gouverneur de la Banque d'Italie, son successeur à la BCE à partir du 1er novembre 2011. 

Les deux institutions bancaires ont secrètement dicté au gouvernement un programme socio-politico-économique, exactement opposé aux résultats du référendum. 

Ce programme prévoyait, par le biais de réformes structurelles visant à respecter les critères de Maastricht, la privatisation des services publics et leur financement par des entreprises privées, le sabordage des négociations salariales collectives au profit des négociations d'entreprise, la réforme des règles d'embauche et de licenciement (qui s'est traduite en 2012 par l'abolition de l'article 18), la mobilité et la flexibilité du marché du travail.

Dans l'optique de la viabilité des finances publiques, il a également impulsé l'accélération du processus d'équilibre budgétaire, évidemment par la réduction des dépenses, l'allongement de l'âge de la retraite et l'égalisation de l'âge de la retraite des femmes dans le secteur privé avec celui du secteur public, "en réalisant des économies dès 2012". Il a également réduit les coûts de l'emploi public en bloquant le recrutement et en réduisant les salaires, le tout devant être réalisé pour le mois de septembre suivant. 

Par conséquent, coupes dans les soins de santé, les universités, la recherche publique et l'ensemble du système éducatif; réduction des dépenses dans le secteur de la justice, coupes dans tous les services publics, à l'exception de l'industrie de la guerre, à tel point que l'Italie est devenu le deuxième producteur mondial dans le domaine des armes légères ainsi que des systèmes de téléguidage de missiles et autres technologies connexes.

Et pour conclure, le programme demandait que soit exercé un contrôle strict sur l'activité de l'administration publique et sur l'endettement, par le biais d'indicateurs de performance, et que les provinces soient abolies. 

Le gouvernement "technique" Monti (mais peut-on qualifier l'ultra-libéralisme de technique ?), avec une majorité de 96% au parlement, a commencé à mettre en œuvre le programme Draghi-Trichet, qui a dicté la ligne de conduite des gouvernements pour les 10 années suivantes (Letta puis Renzi, puis Gentiloni pour finir avec Conte Un et Deux).

L'objectif à l'époque était de stopper les dépenses publiques afin de ne pas augmenter la dette publique, déjà très élevée, et qui coûte très cher en termes d'intérêts.

10 ans plus tard, ils veulent nous faire croire que le mécanisme s'est inversé ! Mais le dogme libéral est le même et il est même pire !

L'ennemi du peuple italien Mario Draghi, étrange mélange d'Opus Dei et de libertarianisme financier autoritaire, qui s'était opposé à la volonté du peuple exprimée lors du référendum de juin 2011, est nommé à la tête du "gouvernement d'unité économique" avec une très large majorité, où tout le monde est intéressé de grignoter des miettes du gâteau de milliards d'euros "donnés" par l'Union européenne pour la relance économique après le blocage dû à la pandémie.

Le soi-disant PNRR (Plan national de redressement et de résilience) a été approuvé, conformément à la lettre de 2011 dix ans plus tôt, avec l'ajout du développement de la numérisation de l'administration publique en faveur des multinationales du secteur.

Avec l'espoir d'un financement européen, l'État italien peut dépenser ce qu'il veut sans tenir compte des coûts ! Et même s'endetter davantage ! 360 milliards de dollars de prêts ! Plus de 312 milliards de subventions ! Le programme établi pour une période de 6 ans trace la route du futur gouvernement qui résultera des prochaines élections générales en 2023 ! 

Les piliers du PNRR sont les réformes structurelles nécessaires pour ouvrir les portes à la privatisation et à la financiarisation du pays. La réforme de l'administration publique et la réforme du système judiciaire sont à la base des "missions". Le bon fonctionnement de l'administration publique sera garanti par la flexibilité et l'accélération des procédures qui se matérialiseront par : 

  • Des contrats précaires à des jeunes, dans le cadre du turnover, évidemment dotés de diplômes, de masters et de formations informatiques, embauchés avec des contrats à durée déterminée ou d'autres formes d'embauche "facilitées" (lire contrats précaires).
  • La numérisation de l'ensemble de l'administration publique avec le département de la transition numérique/AGID et l'arrivée du portail numérique unique européen, c'est-à-dire en soumettant l'administration publique italienne à une contrainte européenne, impossible à modifier ou à gérer au niveau national.
  • La simplification des procédures de passation de marchés et de travaux publics (éliminer les évaluation des incidences sur l'environnement), convenue avec les associations des entreprises, qui garantira des profits faciles, des coulées de béton et peu de contrôles sur le territoire et l'environnement, afin de réaliser et terminer les grands travaux déjà prévus (TAV, le pont entre la Sicile et la Calabre, investissements hydrauliques déjà financés par les tarifs, route et port).
  • La réforme du code des marchés publics, visant à faciliter les procédures pour les montants inférieurs au seuil communautaire, fixant les charges pour les participants, ainsi que pour l'administration publique, augmentant la numérisation de la passation des marchés publics.
  • Les réformes fiscales avec la mise en œuvre d'un fédéralisme fiscal où la distribution des ressources sur les territoires se basera sur le calcul d’une exigence standard et de la capacité fiscale de chacun.
  • L'ouverture au marché et à la concurrence par la réforme de la loi annuelle pour le marché et la concurrence qui supprimera toute contrainte qui entraverait un marché compétitif, et favorisera la protection des intérêts économiques.
  • La construction des infrastructures au niveau national pour la 5G se met en place partout, même pour la formation à distance de la maternelle à l'université, car l'avenir c’est des salles de classe sans élèves, des écoles sans socialisation, avec des enseignants virtuels. Or, on sait déjà que les ondes électromagnétiques touchent 5 fois plus les sujets de moins de 20 ans. Le droit à l'éducation de la personne disparait au profit d'une simple formation aux fonctions requises par le système économique de plus en plus lié au pouvoir virtuel contrôlé par les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft).
  • Télémédecine pour tous et soins de santé numériques notamment à domicile afin de pouvoir fermer des lits dans les hôpitaux. Le médecin devra avoir des compétences numériques et managériales élevées pour une exploitation adéquate des technologies les plus avancées, pour l'analyse des données, pour la planification des soins au niveau du système. La médecine n'est plus un art mais un Hippocrate numérique qui se nourrit de télémédecine, de vaccins et de statistiques, alors que la prise en charge de dizaines de milliers de patients par les médecins généralistes libéraux a échoué en seulement 15 mois de pandémie.

Mario Draghi et ses collaborateurs se sont surpassés avec ce programme qui dessine l'avenir d'un pays économiquement détruit avec une structure sociale complètement à la dérive, où la gestion du Covid-19 au cours des 15 derniers mois a créé les bases de l'acceptation sociale, politique et économique de cette vision d’une Italie future. La fameuse stratégie du choc décrite par Naomi Klein. Les choix de ce gouvernement visent à anéantir ce qui reste des services publics, à transformer définitivement les droits autrefois garantis par la constitution en privilèges pour les sujets payants.

Mais un mot surtout est récurrent : NUMÉRISATION. 

C'est donc parti pour la 5G avec un développement extraordinaire du réseau par le biais d'une infrastructure nationale dans une situation d'urgence sanitaire pour alimenter les géants du numérique comme Bill Gates, Alibaba et Jack Ma, BlackRock, Bezos, Huawei et compagnie, qui, en 2020, avec des actions technologiques au sein du Nasdacq en hausse de 43%, ont profité de la pandémie comme jamais auparavant alors que les ressources de milliards de personnes dans le monde étaient anéanties.

Ici se profile la réalisation d'une techno-structure mondialisée, supra-étatique, gérée par une élite où, selon les indications de Klaus Schwab, fondateur du Forum économique mondial de Davos, convergeront identité physique, identité numérique et identité biologique fusionnées et, pourquoi, comme le suggère Christine Lagarde dans un tweet, ne pas penser à un Euro... numérique remplaçant l'argent réel par un argent virtuel dans les mains de la finance.

Cher Référendum, nous vous souhaitons un très mauvais anniversaire, alors que les services publics disparaissent, et que le service national de la santé n'a pas réussi à protéger toute une génération d'italiens qui a voté OUI il y a 10 ans. Le service intégré de l'eau s'est retrouvé entre les mains de requins comme Suez ou Veolia, qui sont désormais directement intéressés par l'appropriation des ressources en eau. Les tarifs, toujours grevés de la rémunération du capital investi sous un faux nom, sont désormais tels qu'ils représentent une ponction mensuelle importante dans le budget des ménages et que ceux qui n'en ont pas les moyens sont exclus de l'offre et catalogués comme mauvais payeurs sur Internet. La numérisation a déjà fait disparaître les guichets physiques et les guichets en ligne répondent aux demandes même si vous avez un SPID (système public d’identité numérique) !

Mais comme le dit HK, Kaddour Hadadi, dans la chanson Danser encore : “Ne soyons pas sans résistance les instruments de leur démence”.

Comitato Umbro Acqua Pubblica

La longue marche vers la remunicipalisation de l’eau à Turin à nouveau entravée

Category: Focus par pays et ville
Créé le jeudi 11 juin 2020 10:51

Turin, 11 juin 2020

Le 5 juin 2020, à la fin de la suspension « de facto » des droits constitutionnels, avantagée par l’impossibilité des citoyens de s’exprimer, une minorité de blocage de petites et moyennes communes de la métropole de Turin a rejeté la proposition de la Ville de Turin de remunicipaliser SMAT S.p.A, l’entreprise locale de l’eau dont elles sont propriétaires, mais qui est de droit privé et fait de l’eau une marchandise dont tirer profit. En effet, le tarif et les factures encaissées par SMAT ne recouvrent pas seulement les coûts de gestion et d'investissements mais comportent aussi des primes garantissant un profit à l’exploitant.

Une fois encore, la longue marche du Forum Italiano dei Movimenti per l’Acqua vers l’application du Référendum de 2011 est stoppée par le Parti Démocrate (PD) à la tête d’une coalition de centre-droit au mépris de la volonté des 25609701 citoyens (96,32% des votants) qui ont dit oui à l’abrogation du profit tiré de la gestion de l’eau.

D'un point de vue économique et juridique, on ne pouvait respecter la volonté populaire qu’en transformant SMAT, société anonyme de droit privé (S.p.A) en une entreprise spéciale de droit public (Azienda Speciale, équivalent de la régie française à autonomie financière et personnalité morale) dont la mission n’est plus le profit mais le recouvrement total des coûts de gestion et d’investissements pour assurer l’accès universel à l’eau, bien commun.

La Ville de Naples avait achevé la transformation de ARIN SpA en ABC Napoli Azienda Speciale (Eau Bien Commun Naples) peu après la tenue du Référendum ce qui a permis de dresser un bilan correct et transparent, d’améliorer la qualité de l’eau et du service d’approvisionnement et en même temps de garder un prix de l’eau au-dessous de la moyenne italienne. Au contraire, les municipalités de la métropole de Turin gouvernées par des majorités politiques inspirées par la culture marchande du “profit über alles”, ont toujours refusé de suivre l’exemple de Naples.

Malgré l'arrêt que ces municipalités viennent d'imposer à l’eau publique, le Forum Italiano dei Movimenti per l’Acqua reste sur ses positions et s’engage déjà pour le renouveau des conseils municipaux où les valeurs et les principes de l’eau bien commun puissent enfin prévaloir.

Forum Italiano dei Movimenti per l’Acqua
Comitato provinciale Acqua Pubblica Torino

http://www.acquabenecomunetorino.org
acquapubblicatorino (at) gmail.com
+39 388 8597492

Urgence coronavirus : le gouvernement italien doit garantir l'accès à l'eau et à l'assainissement pour tous

Category: Communiqués de presse
Créé le lundi 9 mars 2020 12:46

Rome, le 9 mars 2020

Il est clair que les mesures prises par le gouvernement pour contenir l’épidémie par le Coronavirus produisent un état d'exception et une mise en suspens substantielle de la démocratie.

Nous ne souhaitons pas nous lancer dans un raisonnement sur l'opportunité ou la nécessité de ces mesures, mais nous souhaitons plutôt mettre en évidence une contradiction qui pourrait avoir de graves répercussions sociales et sanitaires. 

Dans une situation où les citoyens sont littéralement noyés sous les interdictions et les prescriptions, dans l'effort collectif et individuel pour atténuer le risque de contagion, nous n'avons lu nulle part la disposition la plus élémentaire en matière de santé et d'hygiène : l'accès à l'eau pour tous et toutes.

Dans toute l'Italie, les responsables des services des eaux mettent en œuvre, avec des nuances diverses, la pratique de la coupure d’eau en cas de fraude ou d'autres irrégularités telles que celles identifiées par le tristement célèbre article 5 du décret Lupi qui refuse l'accès aux services publics essentiels, y compris l'eau, à ceux qui sont obligés de squatter pour se loger.

C'est une violation d'un droit de l'homme encore plus odieuse et dangereuse pour la santé publique dans le contexte actuel, où la première règle rappelée par tous est précisément l'hygiène.

Turin : La longue marche vers la remunicipalisation de l’eau

Category: Focus par pays et ville
Créé le lundi 5 février 2018 17:55

Le 9 octobre 2017, le Conseil municipal de Turin a inversé l’orientation politique des administrations précédentes et effectué la première démarche vers la remunicipalisation de l’eau de Turin Métropole[1]. La ville a ainsi franchi une nouvelle étape de sa longue marche vers la reprise de souveraineté sur le service hydraulique turinois, reconstruit dans l’après-guerre sur les ruines d’une ville en partie détruite par les bombardements des Alliés et les représailles de l’occupant Nazi contre la résistance démocratique populaire.

@ Forum Italiano dei Movimenti per l'Acqua

Turin remunicipalise sa gestion de l'eau

Category: Focus par pays et ville
Créé le lundi 9 octobre 2017 19:22

6 ans après, le Conseil municipal de Turin a enfin agi selon la volonté populaire exprimée par le référendum contre la privatisation de 2011.

Le lundi 9 octobre 2017, le groupe 5Stelle, "Torino in Comune" et "Direzione Italia" ont voté la transformation de la société des eaux SMAT S.p.A. en Azienda Speciale de droit public (établissement public équivalent à la régie française à autonomie financière et personnalité morale).

Après Naples, Turin est la deuxième grande ville d'Italie à remunicipaliser sa gestion de l’eau. A partir d'aujourd'hui commence le compte à rebours de la mise en place de l’établissement public qui intégrera aussi les 40 municipalités de la zone métropolitaine. Ce processus se terminera officiellement en avril 2018.

La participation du public dans la gestion des services de l’eau en Europe : Naples

Category: Focus par pays et ville
Créé le vendredi 14 juillet 2017 14:46

L’European Water Movement a demandé à des associations et collectifs, qui ont agi en faveur du retour en gestion publique de leur service local de l’eau, de décrire les mécanismes de participation du public dans la gestion du service (mécanismes mis en place, en cours de mise en place ou souhaités), et d’en analyser les forces et les faiblesses. Dans cet article, Consiglia Salvio du Comitato acqua pubblica di Napoli présente le cas de Naples.

L'accès à l’eau est un droit et l’eau n’est pas une marchandise sur laquelle faire de l'argent

C’est sur ce principe qu’ont été fondés tous les efforts du Comitato acqua pubblica di Napoli et toute sa lutte pour l'eau publique. Cette lutte ne constitue pas une fin en soi mais est un processus en constante évolution.

Les points-clés pour le Comitato acqua pubblica di Napoli sont les suivants: préserver l’eau, remunicipaliser la gestion de l'eau et des services locaux essentiels, participer à la prise de décision à Naples, comme ailleurs.

En fait, la remunicipalisation dérange ceux qui veulent tirer profit de la gestion de l’eau; ils essaient d’en tirer profit à travers la gestion de méga-services, les caravanes clientélistes et grâce aux fusions entre entreprises capitalistes qui pratiquent le lobbying et qui détiennent le pouvoir économique, politique et financier.

Protestation contre la fermeture des fontaines publiques de Rome

Category: Focus par pays et ville
Créé le mercredi 12 juillet 2017 20:47

12 juillet 2017,

Le Forum italiano dei movimenti per l'acqua a organisé une flash mob devant la mairie de Rome pour protester contre la fermeture des fontaines publiques, décrétée afin de pallier à la sécheresse de cette saison selon la maire 5Stelle.

Le problème de la baisse des réserves en eau existe mais fermer les uniques fontaines publiques (qui s'appellent à Rome "i nasoni" parce qu'elles ont la forme d'une grande narine) où s'abreuvent les sans abris, les touristes et les habitants qui se promènent dans la ville est un acte profondément injuste. C'est aussi un acte de discrimination, qui plus est inutile parce que la quantité d'eau économisée est infime et ne résout pas le problème. Alors que les piscines des riches ne sont pas concernées, ni les infrastructures qui ont un taux de fuite de 30%... Alors que la part des capitaux privés augmente constamment dans la société ACEA qui gère l'eau à Rome...

Turin en route vers la remunicipalisation de l'eau

Category: Focus par pays et ville
Créé le jeudi 30 mars 2017 15:59

Turin, 30 mars 2017

La majorité 5 Etoiles de la ville de Turin vient de présenter une proposition de transformation de la SMAT (société anonyme in-house qui gère l’eau à Turin) en établissement public (appelé Azienda especiale, équivalent de la régie publique en France). Cette transformation se fera en 4 étapes pour se terminer en avril 2018. C’est un processus très large puisque la transformation ne va pas concerner la seule ville de Turin mais 306 municipalités (ex province de Turin).

Cela signifie que Naples n’est plus la seule ville à respecter le référendum de 2011 mais aussi que les maires ont un rôle important à jouer dans la vie démocratique des territoires.

C’est le résultat d’un travail constant et quotidien mais avec une vision à long terme du Comité acqua pubblica de Turin et du Forum italiano dei movimenti per l'acqua. C‘est aussi le résultat du courage et de l’exemple de la ville de Naples qui s’est battue en Italie seule et contre tous pour la remunicipalisation de l’eau. C’est aussi le résultat des exemples des villes de Cochabamba, Paris, Berlin, Montpellier et de l’Uruguay qui ont témoigné qu’il était possible de changer. Parce que le changement s’obtient par les liens, les échanges, l’unité, la volonté de lutter mais aussi la patience et le respect de tous.

Le processus de Turin va être très intéressant à suivre au niveau européen et il doit être mis en avant pour renforcer le processus de remunicipalisation en Europe.

Forum italiano dei movimenti per l'acqua

Le mouvement pour l'eau, vers et au-delà de la COP21 de Paris

Category: Focus par pays et ville
Créé le lundi 2 novembre 2015 15:38

La 21ème Conférence des Parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques aura lieu du 30 Novembre au 11 Décembre 2015 à Paris. Il s’agit d’une occasion importante pour placer les questions de la gestion des ressources, la protection de l'environnement, les droits des communautés, la défense des biens communs et le système économique en général au centre des agendas politiques nationaux et internationaux.

En tant que mouvement pour l'eau, nous souhaitons apporter notre contribution aux débats et aux travaux préparatoires de cet événement.

Nous sommes conscients que la combinaison de facteurs tels que le réchauffement climatique, l’inégalité de la répartition de l’eau qui est une ressource essentielle pour la vie, la croissance rapide de la population mondiale, l'augmentation de la consommation, le danger des nationalismes, le fait même d’être devenu un facteur économique clé, a fait que l'eau est et sera un bien de plus en plus rare et par conséquent, un objectif politique sur le plan national et international.

L'eau à Aprilia: Faits et méfaits

Category: Focus par pays et ville
Créé le mardi 12 novembre 2013 16:19

Faits et Méfaits
L’eau à Aprilia: les cours et recours d’une histoire sans fin

Dans la petite ville prospère d’Aprilia appartenant au district ATO4, au sud du Latium, la privatisation de l’eau et des services hydriques a conduit la population locale à l’exaspération quand elle a constaté que des augmentations allant de 50% à 330% avaient été appliquées sans préavis sur leurs factures d’eau. La réaction a été immédiate: constitution d’un comité pour défendre le bien le plus précieux sur terre et définition d’une stratégie pour s’opposer à cette forme de pillage. Une rude bataille en découla et qui, au gré des bonnes et mauvaises nouvelles, n’est pas encore finie. Mais la morale de toute cette histoire, c'est que l'unité et la participation sont les armes les plus efficaces contre toute intimidation, d'où qu'elle vienne.

En Ombrie, des centaines d'autoréductions de la facture d'eau !

Category: Focus par pays et ville
Créé le dimanche 10 novembre 2013 12:40

Deux ans après le référendum des 12 et 13 juin 2011, ce sont des centaines de citoyens de l'Ombrie, usagers du service de l'eau et de l'assainissement, qui autoréduisent leurs factures d'eau, déduisant l'odieuse Rémunération du Capital Investi (RCI), le profit des gestionnaires privés, qui était garanti par la loi et qui a été abrogé par le référendum. La victoire du référendum de juin 2011 a donné au Comitato Umbro Acqua Pubblica une arme supplémentaire pour lutter contre la privatisation de l'eau!

Le Comitato Umbro Acqua Pubblica est né en 2006, en appui au Comitato Tutela Rio Fergia de Boschetto[1], mobilisé contre la multinationale Rochetta Spa qui embouteille l'eau des Apennins de l'Ombrie, épuisant les nappes phréatiques, asséchant les torrents de la zone et mettant en péril les ressources qui alimentent en eau une grande partie de la région. A partir de là, la mobilisation contre la privatisation du SII[2], le service de l'eau et de l'assainissement, s’est faite de manière naturelle.

On ne touche pas à ABC Napoli !

Category: Focus par pays et ville
Créé le mardi 22 octobre 2013 09:34

Au mois de janvier dernier, la transformation légale de ARIN spa[1] en entreprise spéciale publique[2] sous le nom de ABC Napoli[3] s’est enfin réalisée.

Après 10 ans de luttes provoquées par une résolution du 23 novembre 2004 qui autorisait le secteur privé à gérer le SII (Service Hydrique Intégré) du district territorial ATO2 situé dans le sud de l’Italie (ATO2 comprend 136 municipalités relevant des provinces de Naples et Caserta, en Campanie), le Comité napolitain, le Comité de Caserta, les comités pour l’eau publique ainsi qu’un vaste mouvement de citoyens sont d'abord parvenus à imposer l’abrogation de la résolution. Ensuite, les comités ont plusieurs fois demandé au conseil municipal de Naples de transformer la spa en entreprise spéciale publique, afin d'éliminer la poursuite du profit et d'exclure toute possibilité de vente d’actions de ARIN spa à des privés. Suite à la victoire référendaire, ce que le conseil municipal du maire Iervolino et du conseiller au bilan Realfonzo n’était pas parvenu à réaliser est devenu possible et, sous le conseil municipal actuel (maire De Magistris et conseiller Lucarelli), la transformation s’est accomplie. Naples est la première ville italienne à avoir remunicipalisé son service hydrique.

Compte-rendu de l'assemblée annuelle du Forum italiano dei movimenti per l'acqua

Category: Focus par pays et ville
Créé le lundi 26 novembre 2012 21:24

Rome, 24 et 25 Novembre 2012.

Le Forum italien des mouvements pour l'eau a tenu son assemblée nationale un an et demi après son extraordinaire victoire du référendum.

La discussion a commencé avec l'analyse de cette année intense, marquée par des attaques répétées à tous les niveaux contre le résultat du référendum, qui a exprimé la volonté de 26 millions de personnes.

La Cour Constitutionnelle Italienne bloque la privatisation de l'eau

Category: Nouvelles diverses
Créé le vendredi 20 juillet 2012 22:55

Grande victoire pour les mouvements, la Cour Constitutionnelle bloque la privatisation de l'eau et des services publics locaux.

Aujourd'hui, 20 Juillet, la Cour Constitutionnelle a redonné la parole aux citoyens Italiens et à la démocratie dans notre pays.

Elle l'a fait en déclarant inconstitutionnel, et par conséquent inadmissible, l'article 4 du décret de loi 138 du 13 Août 2011, par lequel le gouvernement Berlusconi avait piétiné le résultat du référendum et ré-introduit la privatisation des services publics locaux. Cette décision bloque aussi tous les amendements successifs, notamment ceux du gouvernement Monti.

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