Notes pour l'International Women’s Earth and Climate Summit
Une composante cruciale manque à la fois dans l'analyse actuelle du chaos climatique et dans les solutions qui sont proposées pour y répondre. La plupart des universitaires spécialisés sur le climat et des activistes voient le chaos climatique comme résultant presque uniquement des émissions de gaz à effet de serre issus de la combustion des carburants fossiles ainsi que de la pollution par le méthane des industries extractives et de l'élevage. La solution à la crise serait de réduire les émissions de CO2 et d'autres polluants dans l'air et de passer aux sources d'énergie alternatives et durables.
Je souscris pleinement aux apports de la science à cette analyse et je les soutiens. Je rejoins les autres activistes du climat dans la lutte contre l'usage croissant des carburants fossiles, surtout ceux venant de la fracturation hydraulique et de l'exploitation des sables bitumineux dans mon propre pays, le Canada. Mais je ressens fortement qu'il manque une pièce au puzzle, qui doit être prise en compte si nous voulons comprendre correctement la vraie nature de la crise. Ce morceau manquant est notre sur-exploitation de l'eau, sa mauvaise gestion et son détournement.