Déclaration d'organisations et mouvements pour une gestion coopérative de l'eau à Thessalonique par les citoyens

 

Citoyens de Thessalonique,

alors que les processus de privatisation de l'eau (EYATH, EYDAP) sont à nouveau en marche,
alors qu'il est clairement perçu que l'attribution de nos affaires à des tiers (partis politiques, gouvernements et pouvoirs de toutes sortes) ne peut apporter de solutions au bénéfice de tous,
il est temps pour nous de réaliser que si nous ne mettons pas la gestion de l'eau entre les mains des citoyens eux-mêmes, personne ne nous sauvera !

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Après 25 ans, la gestion de l'eau à Rostock redevient publique

A Rostock, la plus grande ville du Land de Mecklembourg-Poméranie occidentale, la société municipale Nordwasser GmbH reprendra à partir du 1er juillet 2018 l'approvisionnement en eau et l'évacuation des eaux usées de Rostock et de 28 communes environnantes. Cela signifie qu'après 25 ans de gestion de l'eau de Rostock par un opérateur public-privé, celle-ci retournera dans les mains des autorités locales.

La société municipale Nordwasser GmbH remplace l'opérateur privé de longue date EURAWASSER Nord GmbH.

Nordwasser GmbH a été créée au printemps 2015 après la décision de la ville hanséatique de Rostock de ne pas prolonger le contrat d'exploitation avec EURAWASSER Nord, qui expire mi-2018. La société privée EURAWASSER Nord appartient au groupe multinational REMONDIS.

Selon Christa Hecht (Allianz der Öffentlichen Wasserwirtschaft) dans le livre Eau publique, eau d'avenir, "les municipalités ont dénoncé le manque de transparence de l’opérateur privé et l’impossibilité d’influencer sa gestion. Le prix de l’eau est environ 20 % supérieur à ce qu’il en est dans d’autres villes similaires, sans que cela ne se traduise en une meilleure qualité de service".

Communiqué de presse de Nordwasser GmbH

Le point sur l'eau en Grèce

Thessalonique, le 24 janvier 2018

Le 15 janvier, le Parlement grec a voté une loi pour adopter la 3ème évaluation de la Troïka. Entre autres, la loi inclut le transfert des sociétés de distribution d'eau (51%) directement au Superfund. Lorsque le Superfund a été créé, l'idée était que toutes les sociétés publiques seraient transférées à une société holding qui serait une filiale du Superfund. En fait, le nouveau scénario est pire que le précédent.

Un jour seulement après le vote au parlement, TAIPED (HRADF) a annoncé l'actualisation de ses projets de privatisation, dont 24% d'EYATH (société des eaux de Thessalonique) et 11% d'EYDAP (société des eaux d'Athènes). Depuis le 3ème mémorandum, il était prévu de vendre 23% d'EYATH; qui est maintenant devenu 24%, laissant le public avec seulement 50% + une action.

En septembre 2016, le Syndicat des travailleurs d'EYATH a poursuivi la Cour Suprême pour la création du Superfund et le transfert d'EYATH à ce dernier. Cette affaire sera jugée à la fin du mois de février. Maintenant, nous cherchons à savoir si le recours 2016 est cohérent avec le transfert qui a eu lieu le 15 janvier ou si nous avons besoin d'un nouveau recours!

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Turin : La longue marche vers la remunicipalisation de l’eau

Le 9 octobre 2017, le Conseil municipal de Turin a inversé l’orientation politique des administrations précédentes et effectué la première démarche vers la remunicipalisation de l’eau de Turin Métropole[1]. La ville a ainsi franchi une nouvelle étape de sa longue marche vers la reprise de souveraineté sur le service hydraulique turinois, reconstruit dans l’après-guerre sur les ruines d’une ville en partie détruite par les bombardements des Alliés et les représailles de l’occupant Nazi contre la résistance démocratique populaire.

@ Forum Italiano dei Movimenti per l'Acqua

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Irrigation agricole, pesticides et milieux aquatiques : chronique d’un désastre annoncé

L'instruction du ministère de l’environnement, en date du 3 juin 2015, a demandé aux services de l’État d’établir une cartographie des cours d’eau afin de lever des incertitudes sur leur localisation. Les DDT(M) et la police de l’eau (absorbée par l’AFB avec le reste de l’ONEMA) pilotent l’élaboration de cette cartographie dans chaque département et consultent pour ce faire syndicats de rivières, associations environnementales, agriculteurs etc. La cartographie doit être finalisée par un arrêté préfectoral.

Selon les départements, la cartographie finale est plus ou moins correcte. Dans les départements où la FDSEA est influente, la cartographie a eu pour résultat la « disparition » de nombreux petits cours d’eau souvent intermittents. Les agriculteurs peuvent donc puiser de l’eau dans ces cours d’eau « disparus » pour irriguer sans autorisation de prélèvement et pour remplir des bassines sans étude d’impact environnemental. La cartographie étant non opposable, il n’y a aucun recours possible contre ses pratiques qui ont été dénoncées par plusieurs associations environnementales.

A cela s’ajoute le lancement des projets de territoire par les ministres de l’agriculture et de l’environnement. La plupart de ces projets de territoire sont des projets d’irrigation agricole non soutenable.

L’impact de la cartographie des points d’eau permanents ou intermittents sur l’usage des pesticides est moins connu ; les points d’eau étant les cours d’eau mais aussi les étangs, lacs, fossés et mares.

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