Création d’espaces de préparation
Le Conseil mondial de l’eau (CME) a annoncé la tenue d’un Forum mondial de l’eau à Dakar en 2021.
Le CME est une association loi de 1901. Il prétend regrouper sur le plan mondial tous les acteurs de l’eau, des institutions internationales, des États, des multinationales aux associations d’usagers, de façon « équilibrée ».
C’est en fait une machine de guerre à ambition totalitaire contre le développement de la gestion politique, publique, et résiliente de l’eau par l’institution de « communs » et la planification démocratique. Le CME prône des concessions diverses, y compris sous forme de délégations de service public, aux transnationales comme Véolia et Suez. Ces formes d’appropriation privée et de marchandisation seraient, dans sa doctrine, le seul moyen efficace pour résoudre la crise mondiale de l’accès à l’eau, sans cesse aggravée par la croissance démographique et par le réchauffement climatique. Les solutions de marché, mises en œuvre depuis plus de trente ans selon ces principes, n’ont pas fait progresser le droit humain effectif à l’accès à l’eau, y compris dans les pays du « Nord ». Malgré tout, les négociations climatiques, de la COP20 de Lima à la COP23 de Bonn, ont promu les investissements privés dans le domaine du grand et du petit cycle de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, en lieu et place de la gestion et des financements publics, réduits à de maigres fonds dont on espère un effet de levier au bénéfice du secteur privé.