La RAP demande le maintien du bouclier social et du moratoire sur les coupures d'approvisionnement, ainsi que la réglementation du droit humain à l'eau

La RAP a rencontré le Secrétaire d'Etat à l'Environnement pour lui faire part de ses revendications concernant le maintien du bouclier social et du moratoire sur les coupures d'approvisionnement, ainsi que la réglementation du droit humain à l'eau.

Lors de la réunion, le secrétaire d'État à l'environnement a été informé de la demande de maintenir le bouclier social et de prolonger le moratoire sur les coupures des services d'eau, d'électricité et de gaz au-delà du 31 octobre.

Il a été affirmé qu'il est essentiel de passer des demandes palliatives à la réglementation par la loi du droit humain à l'eau en termes de garantie du minimum vital et d'interdiction des coupures d'approvisionnement.

20 octobre 2021

Mercredi 19 octobre, une délégation de la Red Agua Pública (RAP) a tenu une réunion avec Hugo Morán, secrétaire d'État à l'environnement, au cours de laquelle elle a fait part de sa position sur certaines des questions les plus pertinentes qui affectent les services du cycle urbain de l'eau dans la situation actuelle. Plus précisément, les questions suivantes ont été soulevées :

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Rencontre de l'European Water Movement à Barcelone - Déclaration finale

Les 1er, 2 et 3 octobre 2021, le Mouvement européen de l'eau s'est réuni en personne à Barcelone pour analyser dans cette période de crise climatique et de pandémie la situation actuelle, passer en revue les principaux problèmes liés à l'eau et planifier son activité à court et moyen terme. Cette rencontre a réuni plus 40 personnes issues de 9 pays (Allemagne, Belgique, Croatie, Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal, Serbie).

Dans le contexte de l'urgence climatique, il est urgent d'aborder de manière participative les impacts du changement climatique sur la disponibilité des ressources en eau et la gestion des événements extrêmes, qui vont s'intensifier.

Pour une reconnaissance des droits de l'homme à l'eau et à l'assainissement

La pandémie de COVID 19 a eu un impact important avec une augmentation significative de la pauvreté et des situations de vulnérabilité sociale et économique. La disponibilité de l’eau bien commun fondamental pour la vie, l'hygiène et la santé est devenu un enjeu central. De nombreux gouvernements ont pris des mesures positives de protection sociale pour garantir l'approvisionnement en eau et interdire les coupures d'eau, qui sont aujourd'hui en recul.

Dans le cadre de la reconnaissance des droits de l'homme à l'eau et à l'assainissement, le Mouvement Européen de l’Eau appelle les gouvernements :

  • à maintenir ou généraliser ces mesures d’interdiction de coupures d’eau,
  • à garantir aux personnes vulnérables un approvisionnement minimum gratuit qui couvre leurs besoins fondamentaux en eau et leur permet de vivre dans la dignité,
  • à améliorer le contenu de la directive européenne sur la qualité de l'eau destinée à la consommation humaine qui ne reprend pas l’ensemble les demandes de l'initiative citoyenne right2water lors de la transposition dans la législation des états.

Pour une gestion publique de l’eau et une lutte contre l’accaparation des sources d’eau

Le Mouvement Européen de l’Eau continue de s’engager fermement contre les privatisations et l’accaparation des sources d’eau.

Nous constatons avec satisfaction une augmentation lente mais significative des processus de remunicipalisation, qui, dans de nombreux cas, ont été menés à bien face à l'opposition radicale des lobbies privés. Cependant, il existe toujours une résistance ferme en faveur de la privatisation et avec des mécanismes de gouvernance et de participation citoyenne clairement insuffisants.

Nous notons avec une grande inquiétude la politique européenne en faveur des acteurs privés telle que définie dans le plan Next Generation EU et dans les plans de relance nationaux y afférant. D'autre part l'influence croissante des acteurs financiers dans le développement des infrastructures de services d'eau et d'assainissement impose une logique spéculative qui prédomine dans le monde financier. L'eau ne peut pas être un actif financier dont la valeur est établie sur les marchés financiers.

Nous considérons que les rivières, les aquifères, les lacs et les zones humides font partie des biens communs. Leur gestion doit donc être effectuée sans but lucratif et selon des critères de solidarité, de coopération mutuelle, d'accès collectif, d'équité, de contrôle démocratique, de durabilité et de non-détérioration des masses d'eau. Nous sommes donc très préoccupés par la construction de centrales hydroélectriques dans les rivières et les zones protégées, notamment dans les pays des Balkans.

Participer et contribuer à la réussite du Forum Alternatif Mondial de L’Eau

Le Mouvement Européen de l’Eau appelle l’ensemble des mouvements citoyens agissant en faveur de la cause de l’eau à participer au Forum Alternatif Mondial de L’Eau qui aura lieu en 2022 à Dakar au Sénégal. Le Mouvement Européen de l’Eau y sera présent et y portera les exigences indiquées précédemment. Enfin le Mouvement Européen de l’Eau se fixe l’objectif d’améliorer ses contacts avec les organisations qui partagent ses combats au niveau international.

Participants à la rencontre de Barcelone

La Gigafactory de Tesla met en danger nos ressources en eau et nos ressources écologiques

13 août 2021,

Lors d'un rassemblement à la Porte de Brandebourg, des militants de la Wassertafel Berlin-Brandenburg ont souligné la menace que représente la Gigafactory de Tesla pour les ressources en eau et les ressources écologiques de Berlin-Brandebourg. Outre les discours, une animation a eu lieu au cours de laquelle les habitants de Berlin, représentés par l'ours de Berlin, et Elon Musk, représenté par le loup déguisé en mouton, se sont opposés. L'ours de Berlin était particulièrement préoccupé par la nouvelle demande de 13 600 pages (sic !) pour la construction de l'usine de voitures électriques et de la plus grande usine de batteries du monde à Grünheide. Il a appelé les habitants du Brandebourg et de Berlin à soumettre leurs objections à l'Office de protection de l'environnement du Brandebourg (LfU) avant le 19 août.

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Au revoir Tesla! La Berliner Wassertisch organise la résistance contre Tesla

Communiqué de presse de la Berliner Wassertisch
Berlin, 28 Avril 2021

Les organisateurs ont été submergés par les réactions à l'invitation du Conseil de l'eau de Berlin (Berlin Wasserrats), le 27 avril 21, à la conférence en ligne "Tesla accapare-t-il l'eau de Berlin ?": Les intéressés ne sont pas seulement venus du Brandebourg et de Berlin, mais aussi de Fribourg et de Sarrebruck, de Munich et de Toronto. L’European Water Movement (EWM), et le Transnational Institute (TNI) ont également manifesté leur intérêt.

Dorothea Härlin, cofondatrice de la Berliner Wassertisch, a souligné dans son introduction : "Nous, les Berliner Wassertisch, n'avons pas lutté pendant des années pour la remunicipalisation de la société des eaux de Berlin (Berliner Wasserbetriebe) et cofondé la Blue Community de Berlin, pour que maintenant Tesla avec sa production, extrêmement discutable dans son écobilan, s'empare de notre eau et pollue encore plus nos eaux - la situation est déjà assez mauvaise comme ça." 

La porte-parole, Ulrike von Wiesenau, commente : "Aux portes de Berlin, la construction d'une usine automobile sans approbation finale du gouvernement s'effectue à marche forcée. Chaque jour, de nouveaux éléments sont découverts, bien que des questions fondamentales, telles que la question des eaux souterraines, ne soient toujours pas résolues. Le manque de transparence, les accords ignorés et la référence aux secrets commerciaux et d'affaires ne sont pas propices à un climat de confiance."

Au cours du débat, il est apparu clairement que de nombreux collectifs et associations environnementales se battent depuis longtemps contre Tesla, mais qu'ils n'ont jusqu'à présent pas réussi à s'imposer seuls face à cette gigantesque entreprise. Tout le monde était d'accord pour dire qu'avec toutes ces connaissances accumulées et le réseau des nombreux acteurs actuel et à venir, ils pourraient cependant faire quelque chose contre une entreprise mondiale qui ne pense qu'au profit.

Une première exigence de cette alliance encore jeune est, comme le dit Erwin Nolde, ingénieur spécialisé dans le traitement des eaux usées et cofondateur de la Blue Community de Berlin : "Tesla doit au moins appliquer la même norme que Volkswagen. Volkswagen a installé son propre système de recyclage de l'eau avec son propre traitement des eaux usées dés sa création avant la Seconde Guerre mondiale. C'est désormais la norme dans presque toutes les grandes entreprises. Nous demandons aux responsables politiques de ne plus délivrer de permis partiel, et certainement pas de permis définitif, tant que cette mesure n'aura pas été mise en œuvre par Tesla."

Tous les participants se sont accordés sur cette demande et sur le fait que cette conférence en ligne va être le signal de départ de nouvelles actions communes. Les diverses contributions ont également montré que la résistance locale des habitants contre la destruction de leur "paradis", comme l'a dit un participant de l’initiative citoyenne de Grünheide (BI Grünheide), est extrêmement importante. La production de voitures électriques comme prétendu salut contre le changement climatique a également été remise en question à plusieurs reprises.

Avec l'expérience de la Berliner Wassertisch acquise dans sa lutte contre des entreprises mondiales, comme RWE et Veolia à l'époque, on peut attendre beaucoup de cette nouvelle alliance.

Contact presse: Ulrike von Wiesenau +49(0) 1573-4077795

La Red Agua Pública demande au Ministère de la Santé espagnol que le processus de transposition de la directive européenne sur l'eau potable soit participatif et transparent

Traduction en français du communiqué de la Red Agua Pública

9 juin 2021

Le 16 décembre 2020, le Parlement et le Conseil de l'Union européenne ont adopté la directive 2020/2184 relative à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine. Cette directive a remplacé la directive actuelle datant de 1998, qui était clairement dépassée. La révision de la directive a été motivée, en grande partie, par la pression exercée par l'initiative citoyenne Right2Water "Le droit à l'eau et à l'assainissement en tant que droit de l'homme", soutenue par près de 2 millions de citoyens européens et de nombreuses organisations sociales qui ont fait valoir que l'approvisionnement en eau ne peut être régi par les règles du marché intérieur, qu'il doit être en dehors du processus de libéralisation et qu'il doit répondre à des conditions strictes d'information, de participation du public et de responsabilité, le tout dans le contexte général de la reconnaissance du droit de l'homme à l'eau.

Malgré le fait que le Parlement européen ait pris en compte les demandes de l'initiative Right2Water, lors du processus de révision de la directive de 1998, une partie importante des demandes des citoyens a été reléguée au second plan, de sorte que la directive approuvée en décembre 2020, bien qu'elle représente un important pas en avant par rapport à la précédente, ne couvre pas la partie fondamentale des demandes des citoyens exprimées dans l'initiative Right2Water.

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L'eau pour la vie, pas pour le profit !

Ce 22 mars 2021, les Nations unies célèbrent la Journée Mondiale de l’Eau autour du thème officiel « la valeur de l’eau ». Ce choix de thème doit nous alerter : de l’idée de valeur à celle de prix, il n’y a qu’un pas ! Or donner une valeur financière à la nature est un phénomène grandissant qui vient d‘atteindre son paroxysme avec l’entrée en bourse de l’élément le plus essentiel pour l’humanité et la vie : l’eau.

L’entrée de l’eau en bourse : un crime contre le vivant !

Le 7 décembre 2020, la plus grande société mondiale d'échange de produits dérivés financiers, CME Group, a lancé le premier marché à terme de l'eau. Les investisseurs et spéculateurs peuvent désormais parier sur l’évolution du cours de l’eau en Californie.

En théorie, les contrats à terme doivent permettre de lutter contre la volatilité des prix et offrir une sécurité pour les agriculteurs. La réalité, elle, a largement montré le contraire.

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