Le réservoir du barrage d'Ilisu a atteint la ville de Hasankeyf - L'apocalypse est imminente !

Traduction en français de la déclaration de la Coordination Hasankeyf du 17 janvier 2020

Le remplissage du controversé barrage d'Ilisu se poursuit malgré les critiques et les protestations véhémentes des communautés touchées le long du Tigre et des organisations de la société civile de toute la Turquie. Il y a presque deux semaines, le réservoir du barrage a atteint la ville de Hasankeyf, vieille de 12 000 ans, qui est l'un des plus magnifiques sites du patrimoine culturel et naturel de notre planète. L'apocalypse planifiée par le gouvernement turc devient lentement réalité !

Situation dans la vallée du Tigre

Pris au dépourvu et mal informés, les habitants de la vallée du Tigre, peuplée principalement de Kurdes, sont injustement contraints d'émigrer de leur terre natale. De nombreuses personnes, en particulier dans la province de Siirt, ont dû évacuer leurs villages sans prendre certains de leurs biens parce que l'eau montait rapidement.

Ce qui a été critiqué par nous et par d'autres au cours des deux dernières décennies se déroule petit à petit et les personnes déplacées sont confrontées à la paupérisation dans les nouveaux lotissements cibles. Alors qu'il est prévu d'inonder complètement 85 villages et partiellement 124 autres, la Direction nationale de l'eau (DSİ) n'a construit que quatre nouveaux lotissements, ce qui oblige des dizaines de milliers de personnes à émigrer vers Siirt, Batman, Diyarbakır et d'autres grandes villes avec de maigres indemnités. Parmi eux, plus de dix mille personnes sans terre n'ont reçu aucune compensation. Ces personnes ne sont soutenues ni par la DSİ, ni par les municipalités nommées par le gouvernement.

Situation à Hasankeyf

Après s'être approché du centre du district de Hasankeyf fin décembre, le niveau d'eau du barrage d'Ilisu a augmenté depuis juillet. Environ 35 villages ont déjà été inondés au cours des derniers mois.

Alors que des centaines de familles ont été évacuées une par une depuis août 2019, de Hasankeyf vers New Hasankeyf - le site de réinstallation situé à 2 km au nord, 40 familles vivaient encore dans le vieux Hasankeyf au cours des deux derniers mois. Ces familles devenues sans abri ne savaient pas où amener leurs animaux. Elles n'avaient accès qu'à une maison de thé et à une épicerie. Ne recevant de l'eau qu'une heure par jour, ces familles subissent maintenant un déplacement forcé. Leur nombre diminue avec l'inondation progressive de la ville.

Quand le bazar historique a été démoli avec des engins de construction en novembre, Hasankeyf a reçu un autre coup. La démolition du bazar a mis à jour des structures remontant à 2 mille ans. Les " fouilles de sauvetage " de ces structures, entreprises par le ministère de la Culture, ont suscité des critiques.

Les engins de construction continuent de détruire le patrimoine historique dans d'autres sites et la barrière de 80 mètres de haut érigée autour du château de Hasankeyf constitue un crime en termes de paysage.

Les gens qui ont déménagé à New Hasankeyf ne sont pas satisfaits de leur situation. Comme les touristes ne viennent ni dans l'ancien ni dans le nouveau Hasankeyf, des milliers de personnes ont des revenus nettement inférieurs et risquent de se retrouver au chômage. En plus des difficultés financières, un autre problème important est que l'eau du robinet est imbuvable à New Hasankeyf. C'est pourquoi de nombreuses personnes transportent quotidiennement de l'eau potable de Hasankeyf à New Hasankeyf. Alors que les habitants de Hasankeyf vivaient autrefois dans et avec l'eau, ils ont maintenant des difficultés à accéder à l'eau potable. Si les gens n'ont pas de possibilités d'emploi et si le problème d’accès à l'eau potable persiste, il est probable que les gens devront également émigrer de New Hasankeyf. Si cela se produit, la grande majorité de la population de New Hasankeyf ne sera pas composée de personnes locales. Les habitants de Hasankeyf sont plus que jamais opposés au projet Ilısu.

Nous pouvons l’arrêter malgré tout

Les personnes directement touchées de Hasankeyf et des 199 villages s’élèvent plus que jamais contre le projet Ilisu alors qu'elles subissent les impacts sociaux, culturels et écologiques désastreux qui étaient prévisibles. Presque toute la société dans les provinces touchées du bassin du Tigre considère ce projet de destruction, d'exploitation et de domination comme une grande perte et une terrible oppression.

Nous pouvons mettre fin à l'apocalypse qui se déroule dans la vallée du Tigre malgré toutes les destructions déjà causées. Nous répétons inlassablement qu'il n'est jamais trop tard pour Hasankeyf et le Tigre. Peu importe à quel moment nous abandonnerons le projet Ilısu, ce sera pour notre bien et celui des générations futures !

En 2019 en Turquie, des groupes plus divers que jamais se sont opposés au projet Ilısu et ont déclaré que Hasankeyf devait être sauvé. Chaque personne et organisation doivent réitérer cette déclaration et demander au gouvernement de cesser de remplir le barrage d’Ilısu. C'est urgent, nous n'avons pas de temps à perdre ! 

Contacts

Twitter (turc et anglais) : @HasankeyfKoord - @hasankeyfdicle
Facebook (essentiellement turc) : @hasankeyfyasatmagirisimi
Email: hasankeyfgirisimi (at) gmail.com
Site web (turc et anglais) : http://www.hasankeyfgirisimi.net

Les premiers jours de remplissage du réservoir du barrage à Hasankeyf

 

Communiqué de presse de l'European Water Movement sur la réutilisation des eaux usées traitées en Europe

Bruxelles, 18 octobre 2019

Depuis la publication du Plan d’action de l’Union européenne en faveur de l’économie circulaire en 2015, cette dernière est au coeur des politiques économique et environnementale de l’Union européenne. La réutilisation des eaux usées traitées étant considérée comme une des formes d’économie circulaire les plus prometteuses, la Commission européenne a pris plusieurs mesures pour promouvoir cette pratique au sein de l’Union européenne, parmi lesquelles la rédaction en 2018 d’un Règlement relatif aux exigences minimales requises pour la réutilisation de l’eau. Ce Règlement a été adopté en 2019 par le Parlement européen et le Conseil avec un nombre très important d’amendements. Dans les prochaines semaines, les négociations dans le cadre du trilogue doivent mener à l’adoption de la version définitive du Règlement.

L’European Water Movement, dont la plupart des membres sont confrontés à des projets de réutilisation des eaux usées traitées sur leur territoire, souhaite faire plusieurs remarques sur le Règlement et plus généralement sur la promotion de la réutilisation des eaux usées traitées, notamment pour l’irrigation agricole. Il nous semble en effet que tout projet doit faire l’objet au préalable d’une étude évaluant sérieusement ses impacts sanitaires, environnementaux et économiques. Une des tâches de la Commission européenne devrait être de formaliser cette étude tant que faire ce peut, afin d’aider les Etats membres à mettre en œuvre uniquement des projets viables sur ces trois points. Les mesures y compris législatives prises jusqu’à présent par la Commission européenne sur la réutilisation des eaux usées traitées poussent plutôt à une simplification et un affaiblissement de l’étude d’impacts, avec un risque non négligeable de mise en œuvre de projets allant à l’encontre de certains des objectifs de l’économie circulaire.

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Lettre ouverte à la présidente de la région Occitanie sur l'extension portuaire à Port-la-Nouvelle

Port-la-Nouvelle, le 26 juillet 2019

Madame la présidente,

Le conseil régional d’Occitanie, a repris sous votre conduite et à la suite de feu la région Languedoc-Roussillon un projet d’extension portuaire à Port-la-Nouvelle (Aude). Véritable serpent de mer depuis des décennies, il vise à changer le statut du port de commerce. Nous, signataires de cette lettre ouverte, vous demandons de le revoir en prenant en considération un certain nombre d’éléments. En effet, comment imaginer qu’un projet vieux de près d’un demi-siècle puisse répondre aux défis qui sont ceux du XXIe siècle ?

Sur le plan économique, soutenir qu’un port crée de l’activité ou à contrario que c’est l’activité qui crée le port revient à s’interroger sur le paradoxe de la poule et de l’œuf ! Une chose est certaine, la première utilité d’une infrastructure portuaire est de faciliter les échanges par voie maritime. Nous cherchons vainement, dans notre zone d’influence, les activités économiques ayant un potentiel de croissance justifiant un tel investissement. Déjà, en 2013, la Commission Particulière du Débat Public, dans ses conclusions parlait à ce sujet de « contexte incertain ». Quant à supposer l’implantation pérenne d’industries lourdes sur notre port, ce n’est à l’ordre du jour ni ici, ni ailleurs…

D’ailleurs, dans son avis du 1er février 2018, la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale vous demandait de préciser à propos du projet : « les éléments permettant de justifier les besoins quantitatifs conduisant à son dimensionnement. » Aucune réponse probante de vos services ! 

Vous dites prévoir, grâce à cette nouvelle infrastructure, une progression des trafics actuels. A savoir que les importations d’hydrocarbures doubleraient pour passer à 1 800 000 tonnes. Où est la cohérence alors que vous ambitionnez de devenir une région à énergie positive ? De plus, les pétroliers eux-mêmes jugent ces chiffres irréalistes. Pareillement, vous imaginez exporter 1,1 million de tonnes de blé dur alors que la production ne cesse de baisser par suite de la réduction des surfaces cultivées. En cause, la baisse des subventions et des cours suite à une concurrence durable de la Russie, de l’Ukraine et du Canada. Là aussi, nous nous retrouvons en contradiction avec votre volonté affichée de promouvoir l’agroécologie, la sortie des systèmes de monoculture subventionnée et la relocalisation de la production agroalimentaire…

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Positionnement de la RAP sur les propositions de programme gouvernemental du PSOE et de UP

 

La Red Agua Pública (RAP) déplore que les propositions présentées par le Parti Socialiste (PSOE) et Unidas Podemos (UP) pour l’adoption d'un programme gouvernemental n'incluent pas ses revendications fondamentales sur le cycle intégral de l'eau urbaine.

La RAP, bien qu'elle n'ait pas été consultée lors de la rédaction de ces deux documents, avait adressé ses revendications aux deux formations politiques.

À l'occasion des négociations visant à convenir d'un éventuel programme gouvernemental, le PSOE et UP ont récemment publié des documents résumant leurs approches programmatiques respectives. À la fin du mois d'août, UP a présenté ses propositions de reprise du dialogue en vue d'un accord global de coalition gouvernementale, tandis que le PSOE a présenté au début du mois de septembre sa proposition ouverte pour un programme commun progressiste. La RAP se déclare préoccupée par le fait qu'elle n'a pas été consultée lors de la rédaction des deux documents et, en particulier, parce que les documents susmentionnés n'incluent pas ses demandes concernant le cycle intégral de l'eau urbaine, malgré qu'elle les ait transmises au PSOE et à UP, de même qu'aux autres partis représentés au parlement.

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Il n'est pas trop tard pour sauver Hasankeyf et le Tigre !

Pas de remplissage du réservoir du barrage d'Ilisu !

Depuis 12.000 ans, Hasankeyf, dans le sud-est de la Turquie, est un site d'implantation humaine ininterrompue. Ce site universel exceptionnel a été créé sur les rives du Tigre et dans les petites vallées et falaises adjacentes au cours des siècles par des peuples de dizaines de cultures différentes. Les fouilles récentes à Hasankeyf ont dévoilé un immense patrimoine culturel jusque là ignoré. Des chercheurs indépendants affirment que Hasankeyf et la vallée du Tigre environnante sont aussi importants historiquement qu'Ephèse, Troie et la Cappadoce et remplissent 9 des 10 critères de l'UNESCO pour être reconnu comme site du patrimoine mondial. On suppose que Hasankeyf est le jumeau de Göbeklitepe, un sanctuaire situé à 225 km à l'ouest avec un âge similaire qui a conduit à des conclusions totalement nouvelles sur la première installation humaine de l'histoire.

Alors que le gouvernement turc a réussi à inclure Göbeklitepe sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, Hasankeyf et la vallée environnante du Tigre seront inondés par le projet de barrage et de centrale hydroélectrique d’Ilisu, dont la construction est presque achevée. Dans des déclarations récentes, le gouvernement turc a annoncé qu'il commencerait à remplir le réservoir du barrage d'Ilisu le 10 juin 2019. Les autorités ont ajouté qu’en octobre 2019, la ville de Hasankeyf serait touchée par l’élévation du niveau de l’eau.

Le projet Ilisu a été et est toujours un investissement complètement erroné et destructeur. C'est pourquoi, depuis le début, le projet fait l'objet d'une forte opposition non seulement au niveau local en Turquie, mais aussi en Irak, en Syrie et dans le monde. Contrairement aux affirmations officielles, le barrage n'aurait aucun avantage socio-économique ou autre pour la majorité de la population dans la région touchée, et jusqu'à 80.000 personnes perdraient leurs moyens de subsistance. En dehors de Hasankeyf, une partie importante du patrimoine culturel non encore fouillé en Haute Mésopotamie, le long du Tigre, serait inondée. La biodiversité de l'écosystème du Tigre – pour l’instant essentiellement naturel - serait fortement dégradée. Le projet Ilisu affecterait également gravement les tronçons en aval du Tigre, mettant en péril l'approvisionnement en eau des grandes villes iraquiennes ainsi que l'agriculture iraquienne. En particulier, le site classé par l'UNESCO des marais mésopotamiens dans le sud de l'Iraq serait menacé d'assèchement en raison de la réduction des débits en aval.

Au cours des dernières années, le programme gouvernemental de "déplacement et de consolidation des monuments et des falaises" a sérieusement endommagé le patrimoine culturel à Hasankeyf. Mais il y a encore beaucoup de patrimoine culturel à sauver.

Bien que le projet soit sur le point d'être achevé, nous sommes convaincus que l'annulation du projet Ilisu enclencherait un processus dont l'ensemble de la population locale, la Turquie et l'Irak pourraient bénéficier directement, économiquement ainsi que socialement et culturellement.

Nous appelons le gouvernement turc à ne pas commencer le remplissage du barrage d'Ilisu, ni en juin, ni plus tard. Au lieu de cela, une nouvelle discussion large, participative et transparente avec tous les représentants de la population locale sur l'avenir des cinq provinces touchées doit être lancée. Une nouvelle politique concernant l'avenir de la vallée du Tigre et de la région environnante doit être mise en œuvre à partir des résultats de cette discussion. De même, un accord conforme au droit international, garantissant un débit d'eau suffisant jusqu'aux marais mésopotamiens, doit être conclu avec l'Irak et la Syrie.

Nous appelons toutes les personnes et organisations du monde entier, soutenant nos revendications, à interpeller aussi le gouvernement turc !

Un appel signé par:

Initiative to Keep Hasankeyf Alive, Turquie
Save the Tigris Campaign, Irak
Mountain Watch, Iran
Humat Dijlah, Irak
Make Rojava Green Again, Rojava/Syrie
Mesopotamia Ecology Movement, Turquie
Waterkeeper Iraq, Kurdistan Irakien
Hasankeyf Matters, Turquie
Iraqi Civil Society Solidarity Initiative (ICSSI), Irak
Ecology Union, Turquie
Munzur Environmental Association, Turquie
Iraqi Social Forum, Irak
Green Rage Ecology Collective, Turquie
Güzel Zağros’u Destekleme Halk Kampanyası, İran
TMMOB (Union of Chambers of Engineers and Architects) Batman Provincial Coordination Council, Turquie
Civil Development Organization (CDO), Kurdistan Iraquien
Campaign Right to Water, Turquie
350Ankara, Turquie
Çoruh Conservation Union, Turquie
Life and Solidarity Travelers, Turquie
Green Resistence – Ecology and Life Newspaper, Turquie
Antalya Ecology Council, Turquie
Alakır Sister-/Brotherhood, Turquie
HDK Ecology Council, Turquie
Lebanon Eco Movement, Liban
Eco-Conscience, Tunisie
The Peoples' Advocacy Foundation for Justice and Redress, Afrique du Sud
Rivers without Boundaries International Coalition), Asie
Pakistan Fisherfolk Forum, Pakistan
Environment Support Group, Inde
Inter-American Vigilance for the Defense and the Right to Water (Red VIDA)
The Americas Chile Sustainable, Chili
April Foundation (Fundacion Abril), Bolivie
Movement of Defence of Water, Land and Environment (MODATIMA), Chili
Movement of Dam Affected People (MAB), Brésil
Friends of Earth, El Salvador
European Water Movement
Earth Thrive, Serbie
Odbranimo reke Stare planine, Serbie
Ekologistak Martxan, Pays Basque
Xarxa per una Nova Cultura de l'Aigua (XNCA), Catalogne
Ecologistas en Acción, Espagne
World Heritage Watch (WHW), Allemagne
Plataforma en Defensa de l’Ebre, Catalogne
UPP – Un Ponte Per, Italie
CounterCurrent, Allemagne
The Corner House, Grande Bretagne
Friends of Earth, France
Forum italiano dei movimenti per l'acqua, Italie
Riverwatch - Society for the Protection of Rivers, Autriche
Animals Are Sentient Beings, USA
Coordination Eau Île-de-France, France
Plan C, Grande Bretagne
Shoal Collective, Grande Bretagne
Hasankeyf Initiative Berlin, Allemagne
Institute for Agriculture and Trade Policy, USA
Coordination Eau bien commun, France
Urgewald, Allemagne
Idle No More SF Bay, Californie/USA
EcoMujer, Allemagne
Solidarity Economy Association, Grande Bretagne
FreshWater Accountability Project, USA
Plataforma Ciudadana Zaragoza sin Fractura, Espagne
Association of Popular Culture Alborada, Espagne
International Rivers, USA
Solifonds, Suisse
Centre for Research on Multinational Corporations (SOMO), Hollande
Ecological Center DRONT, Russie
Ecosocialist Horizons, USA
Socio-Ecological Union International, Russie
Biodiversity Conservation Center, Russie
Earth Law Centre, USA
Green Anti-Capitalist Front, Grande Bretagne
Cambridge Social Ecology Group, Grande Bretagne
Collectif de solidarité avec le peuple kurde, France
Integral Cooperative of Heraklion, Grèce
BankTrack, Hollande
Komite Internazionalistak, Pays Basque
Comitato Italiano Contratto Mondiale sull'acqua, Italie
Earth Guardians, USA
European Sanitation Initiative (EuSAIN)
Berliner Wassertisch, Allemagne
EJAtlas project, ICTA – Université Autonome de Barcelone, Catalogne
Babylonia Journal, Grèce
Transnational Institute of Social Ecology (TRISE), Grèce
Confederación General del Trabajo (CGT), Espagne
Rete Kurdistan, Italie
Basque Platform of Solidarity with Kurdistan, Pays Basque
Kurdistan Solidarity Network, UK
Kurdistan Solidarity Campaign, UK
Kurdistan Solidarity Committee Berlin, Allemagne
Hevalen-Gr, Collective of Solidarity with the Kurdish Struggle, Grèce
Revolutionary Communist Group, UK

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